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L'immaturité devant le droit matrimonial de l'Eglise

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Le naufrage massif des mariages de baptisés, dans cet Occident dont les représentations et les mœurs paraissent devoir rapidement s’étendre à toute la terre, constitue un défi pour le droit canonique comme pour la pastorale. On ne peut pas explorer les voies de solutions futures possibles, à défaut de mieux comprendre à quoi il tient ; et manifestement, l’extension de l’immaturité, selon ce que le sens commun entend par ce vocable, a partie liée avec la perte de sens du mariage, lequel tend à n’être même plus une convention sociale, mais un simple événement folklorique où l’engagement des personnes n’affleure plus.

L’homme ne parvient pas à tendre vers ses fins naturelles, parce qu’il est maintenu empêtré dans un inachèvement psychique, voire dans une mutilation de ses facultés psychiques. Et nous retrouvons la problématique de l’immaturité. L’inscription de cette dernière dans le droit canonique du mariage constitue bien, croyons-nous, un enjeu majeur. Mais la réflexion juridique de l’Église sur l’immaturité a, sans doute, jusqu’à présent souffert d’être anhistorique.

Claude JEANTIN, avocat ecclésiastique, retrace dans un premier temps, l’itinéraire approximatif de la notion d’immaturité en psychologie et en psychiatrie, en France principalement, pour comprendre, et apprécier la façon dont le droit canonique, à une époque récente, a cru pouvoir traiter l’immaturité matrimoniale comme une incapacité. Puis, dans un deuxième temps, il recherche dans quelles conditions d’autres figures juridiques que celles de l’incapacité peuvent prendre en compte les conséquences de l’immaturité générique sur le consentement matrimonial : l’ignorance, l’erreur, les différents modes d’exclusion dans l’objet contractuel.

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    432 p.

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